Alerte pandémie !
Depuis la disparition de l’ours des cavernes il y a quelques milliers d’années c’est du côté des petites bêtes qu’il faut se tourner pour trouver les véritables dangers qui guettent nos vies. Plus elles sont petites, plus elles sont agiles, imprévisibles, insaisissables. Nous pouvons leur résister grâce à la médecine, avec les antibiotiques et les vaccinations, à l’hygiène qui diminue les foyers de prolifération des microorganismes et à une nourriture saine et variée qui favorise les défenses naturelles de notre corps.
Le problème est qu’en échappant à nos ennemis naturels sans contrôler notre démographie et notre boulimie de ressources nous risquons de devenir notre pire ennemi. Une grande partie de l’humanité connaît déjà des conditions de vie précaires qui en font une parfaite candidate pour des épidémies : 1,5 milliards d’humains sans eau propre, 2,5 milliards sans toilettes, une nourriture uniforme et souvent insuffisante, la promiscuité dans des bidonvilles. La nature est patiente, mais elle pourrait se fâcher.
Le danger n’est pas de mourir, puisque la nature a prévu cette échéance pour nous tous, sans exception. Mais la question est de savoir comment nous vivons et comment nous allons mourir : les épidémies qui causent des morts en masse de personnes jeunes, dans la douleur et le désespoir ne sont pas mon modèle préféré. Pour éviter que les microorganismes ne reprennent le dessus, nous devons rétablir un équilibre en modérant notre reproduction et en arrêtant le saccage de la nature, afin que l’ensemble de l’humanité dispose de suffisamment de ressources pour accéder à des conditions de vie décentes.