Bon débarras ?
Alors que les animaux et les plantes sauvages s’équilibrent avec leur milieu, nous avons décuplé, centuplé notre force par le feu, le fer et le pétrole, et nous écrasons la nature.
Nous détruisons les forêts tropicales pour planter des palmiers à huile ou extraire les minerais du sous sol. Nous surexploitons les mers, au point que des poissons autrefois abondants comme l’anchois et la morue deviennent rares. Nous développons un arsenal biologique, chimique et nucléaire, qu’il soit civil ou militaire, capable de détruire plusieurs fois l’humanité. Les guerres et la violence sont les seuls moyens que nous avons trouvés pour résoudre les tensions que nous provoquons par nos excès. Ce qui fait dire à Yves Paccalet : « L’humanité disparaîtra, bon débarras »[1]
Je ne peux pas accepter que nous en arrivions ainsi à la fin de l’humanité, même si notre civilisation nous y conduit tout droit. Alors je me plais à penser que nous n’en sommes qu’au début, encore très près, à peine 20'000 ans, des hommes de Cro Magnon, et que le soleil nous donne encore un milliard d’années pour réussir. Ils nous reste une chance, qui nous distingue des autres espèces : la capacité de prévoir, et de modifier nos comportements. Alors commençons tout de suite, en remplaçant la peur par la confiance, l’agressivité par la curiosité, l’arrogance par l’amour, la boulimie par le partage, l’insolence par le respect.
[1]Yves Paccalet « L’humanité disparaîtra, bon débarras » Arthaud 2006