Botellòn planétaire
La voirie a déblayé 6 tonnes de déchets après un botellòn de 2'000 personnes. Au même moment des plongeurs bénévoles ont remonté des tonnes de déchets du fonds du lac de Zürich, empreinte de l’Euro foot et de la Street parade.
L’alcool fait souvent partie des fêtes dans notre culture, mais s’enivrer en a rarement été le but ! Je suis choqué par la décadence, le laisser-aller, le désespoir que révèlent ces rencontres. Régression, nostalgie du biberon, du sein maternel. Quelle image les participants ont-ils d’eux-mêmes ? Quelle image leur offre-t-on de la société, de leur avenir, du monde pour qu’ils se fassent tant de mal et qu’ils salissent leur propre maison, les derniers espaces de liberté qui subsistent dans notre monde trop dense ?
Notre société est malade. L’exemple que nous donnons avec notre idéologie de la croissance et de la consommation comme valeurs supérieures de la collectivité inspire inconsciemment ces manifestations décadentes. Nous vivons le grand botellòn planétaire, ivres de consommations, drogués au pétrole et à la bougeotte, accumulant nos déchets ménagers, chimiques et nucléaires dans les sols, l’air et les eaux, incapables de s’arrêter, de se regarder, de se comprendre, de partager, de retrouver un vrai bonheur simple.
Ce mois le Ramadan nous donne une belle leçon : l’effort du jeûne est récompensé par un sentiment de bien être, un partage entre amis et dans la famille le soir venu. Sentiment de plénitude le cœur et l’estomac légers. Soyons reconnaissants pour les bienfaits que nous donne la nature, et exprimons notre joie de vivre dans la sobriété et le partage !