Il a plu à Nairobi le premier jour de la Conférence sur le climat. Bénédiction et grand espoir de récolte pour des millions de petits paysans kenyans. De légers changements climatiques provoqueraient ici des sécheresses meurtrières et des migrations vers le slum de Kibera où 700'000 personnes vivent dans la misère, le désespoir et la violence.
Pour éviter une telle tragédie, la communauté internationale doit prendre des mesures supplémentaires, pour réduire les émissions de CO2 bien au-delà des engagements de Kyoto. Pour la première fois on en parle officiellement à Nairobi ces jours-ci, mais que de tergiversations ! Aucune décision sur des engagements nouveaux ne sera prise cette année.
La Suisse a perdu son courage et son esprit pionnier dans le domaine de l'environnement, et les efforts pour réduire les émissions de CO2 en Suisse sont très insuffisants. Mais l'on peut tout de même se réjouir de la présence du Président de la Confédération à Nairobi ces jours-ci. Il donne un signal clair que la Suisse souhaite un effort collectif de toutes les nations.
Cela est urgent car les mesures d'adaptation aux changements climatiques, deuxième grand thème de débat à Nairobi, ne suffiront jamais à empêcher les drames humains et écologiques que les changements climatiques nous réservent.