Comment allons-nous produire l’électricité de demain, alors que personne ne veut d’une centrale nucléaire près de chez soi?
Le gaz peut répondre à une partie de la demande selon trois méthodes très contrastées sur le plan écologique: la pire consiste à produire de l’électricité avec du gaz naturel (non renouvelable) sans récupération de chaleur. C'est ce qui est pourtant planifié pour la future centrale valaisanne de Chavalon. Ce projet est un non sens, dans la mesure où la moitié de l’énergie du gaz sera dispersée dans l’atmosphère, sans parler des centaines de milliers de tonnes de CO2 ajoutées au bilan climatique…
La méthode consistant à remplacer des chauffages au mazout par des centrales de couplage chaleur-force est plus intéressante: on brûle du gaz dans un moteur produisant de l’électricité, et l’on récupère la chaleur pour chauffer les immeubles. Pour le même service on réduit les émissions de CO2, car le gaz en émet moins que le mazout, et on gagne de l’électricité.
Mais la meilleure technologie, développée en Suisse par Compogaz, consiste à produire du biogaz à partir de déchets forestiers, agricoles et ménagers. Le bilan de CO2 est neutre puisque le dioxyde de carbone émis a été capturé auparavant par les plantes. Le gaz produit à la fois de la chaleur et de l’électricité. Et ses sous-produits sont du compost et des engrais naturels acceptés par l’agriculture biologique.
Quand on vous dit qu’il ne faut pas désespérer!