Nous constatons quotidiennement des comportements agressifs sur la route, accélérations intempestives, dépassements dangereux, incivilités, grossièreté, qui engendrent de nombreux inconvénients : les pollutions augmentent, le bruit dérange et le danger effraie. Des accidents graves attentent à la santé, à l'intégrité et à la vie. Les coûts humains et économiques de ces comportements sont immenses.
Le Conseiller fédéral Moritz Leuenberger a décidé de s'attaquer au problème des chauffards. Un bon point pour lui, mais ira-t-il jusqu'au bout de son intention ? Le monde de la justice tergiverse et la police n'est pas soutenue dans son travail. En réalité de nombreux représentants de la politique, de la justice et de la police vouent à la voiture un culte qui excuse tous les excès.
Il ne suffit pas d'agir au moment de l'accident. Il faut intervenir dès les premiers signes d'agressivité, éduquer, punir, sevrer du biberon automobile dès les premiers dépassements dangereux et les premières manifestations des névroses de la route.
Il est si simple de se fondre dans le trafic, d'observer les autres, de laisser une place à celui qui essaie d'intégrer une colonne, de ralentir pour prévenir une situation critique. Un geste, un sourire, un pied levé pour laisser l'espace nécessaire aux autres. Cela ne coûte rien. Le temps perdu est insignifiant et le bonheur de se sentir membre d'une collectivité attentive et sympathique est immense.