La tourmente boursière et les faillites de grandes compagnies financières nous montrent qu'un système économique virtuel, dirigé par une frénésie spéculative, est aussi fragile qu'une bulle de savon. Le malheur qui frappe cette économie virtuelle à court terme menace à plus long terme l'économie matérielle, parce qu'elle aussi repose sur une fiction.
En effet nous calculons encore le PIB et la santé des entreprises en fonction de l'activité de production, des carnets de commandes, du chiffre d'affaire, et du bénéfice financier mais sans tenir compte de la diminution du capital nature et des flux déficitaires des ressources naturelles, qui sont pourtant la base de toute l'économie.
La crise actuelle nous incite à revenir à une économie plus proche de la réalité matérielle. Si nous voulons éviter une grande crise économique planétaire, il faut faire un pas supplémentaire et comptabiliser le capital nature, qui produit l'air, l'eau, la nourriture, la diversité biologique, la stabilité des sols et du climat. Une économie industrielle qui se nourrit d'un capital sans tenir compte de son épuisement nous conduit à la plus grande crise économique que l'humanité n'aura jamais connue auparavant et nous fera retourner à l'âge des cavernes.
Il est vital, que l'économie du futur s'inspire de la nature et qu'elle incorpore la préservation des écosystèmes et la gestion durable des ressources naturelles, car la seule entreprise qui se soit développée et diversifiée pendant des millénaires sans jamais fait faillite, c'est la nature.