Les feux de forêts me rendent très triste. C'est comme si la nature n'en pouvait plus. Elle craque. Elle abandonne. En Grèce, en Corse, à Borneo, en Amazonie, partout le manteau qui protège la terre souffre et se déchire. Qu'allons-nous devenir ?
Je porte le deuil avec les familles grecques touchées par les incendies. Je partage leur désarroi. Je comprends leur colère contre les autorités, contre les secours insuffisants, contre le ciel, mais elle me laisse songeur. Quels politiciens et quelles politiques ont-ils donc soutenus aux dernières élections ? Sont-ils même allés voter ? Lorsque la planète s'embrase il est trop tard. Il faut voter des budgets, prendre des mesures pour protéger l'environnement et la nature, et lutter contre les changements climatiques avant que le feu de l'enfer nous rattrape
Lorsque je vois les images du Péloponèse, je me dis que quelques francs de plus sur le prix des carburants, une meilleure isolation des bâtiments, la renaturation des cours d'eau, une agriculture et une sylviculture écologiques et une vie plus simple, moins dévoreuse d'énergie ne sont pas des sacrifices, mais des bénédictions pour redonner à la nature la force de nous nourrir, de nous abriter et de nous protéger. Pensons-y dans quelques semaines lorsque nous serons appelés à élire nos représentants au Parlement fédéral. Après, il sera trop tard pour se plaindre.