Le salon de l’automobile s’est ouvert à Genève. J’aime ce salon, qui enferme sept cent mille personnes dans un hangar, juste au moment où la nature s’éveille. J’en profite pour aller saluer les bourgeons, les premières fleurs, en douceur, sans être dérangé par tous ces fidèles du grand culte à la voiture.
Chez beaucoup de personnes, la fascination pour l’automobile dépasse largement leur intérêt pour la nature. Elles connaissent toutes les marques, souvent le nom de chaque modèle, et je me trouve parfois béat, parce que je ne saisis pas tout de suite dans une conversation ce que signifie Mégane, Quattro, Yaris, Cayenne, Ulysse ou encore Panda, qui me rappellent davantage des lieux, des animaux et des personnes que des mécaniques.
Combien connaissez-vous d’espèces d’animaux et des plantes sauvages, nos cousins vivants, qui partagent la terre avec nous, l’embellissent et lui confèrent son équilibre ? Dressez une liste des voitures dont vous avez retenu la marque, ou même le petit nom, et en face, la liste des de mammifères, oiseaux, reptiles, batraciens, poissons, insectes et fleurs sauvages que vous connaissez. Si votre liste vivante dépasse la liste mécanique, vous êtes sur le chemin de l’écologie.
J’ai une suggestion à vous faire pour cette année de la biodiversité : apprenez chaque jour le nom d’une espèce sauvage, regardez-la, si possible dans la nature, sinon dans un livre ou une video, et méditez sur sa beauté et sa place dans l’écosystème. A la fin de l’année, le monde sera devenu pour vous plus vaste, plus beau, plus riche, et encore plus passionnant.