J'écris aujourd'hui mon dernier billet. Je suis très reconnaissant à L'Illustré de m'avoir offert cette tribune qui m'a permis de partager avec vous mes réflexions sur la nature et l'environnement, cent cinquante fois pendant trois ans. Notre journal change de formule et je lui souhaite plein succès pour la suite, espérant que L'Illustré réservera toujours une large place à la nature et à l'écologie.
Puisqu'il ne me reste que ces ultimes lignes, je veux me concentrer sur l'essentiel : un message d'amour.
Mon engagement pour la nature n'est pas dû à la peur, encore moins à la haine de ceux qui la détruisent. Il est fondé sur l'amour de la Terre, de sa beauté, de sa diversité, de sa générosité. Les plantes et les animaux sont mes frères et mes s?urs, et c'est comme membre d'une grande famille que je les aime et que je prends leur défense.
Bien sûr, pour éviter que la nature soit dégradée, et que des humains de plus en plus nombreux manquent de ressources, il faut prendre position, s'engager et parfois s'opposer avec force et courage contre une pensée, un projet ou une action qui menace la nature.
Mais quelles que soient la véhémence de nos critiques, la profondeur de nos déceptions et de nos douleurs, ou notre incompréhensions pour les choix et les agissements de nos semblables, recherchons d'abord la paix et l'harmonie en nous-mêmes, pour ensuite les rayonner et les communiquer autour de nous. Notre engagement s'inscrit alors dans un élan d'amour pour la vie sous toutes ses formes, et nous devenons plus efficaces, et plus heureux.
Au revoir !