devant la majesté des montagnes, la beauté de la nature, la liberté de la vie sauvage a quelque chose de religieux. Ne disait-il pas qu'il allait à Dieu à travers la nature ?
Sa défense de la beauté, de la simplicité et de l'authenticité de son canton vaut pour nous tous.
Nous sommes comme les Valaisans fièrement attachés à notre pays, à la beauté de ses paysages, à la responsabilité personnelle, à l'indépendance, au travail bien fait, au respect mutuel, à l'humilité, à une vie simple qui font les qualités exceptionnelles de notre pays.
Mais faisons-nous vraiment ce qu'il faut pour cultiver ces valeurs ?
Comme les maquereaux des cimes blanches nous vendons le silence, le soleil, l'eau, l'air et même la neige. Nous sommes dominés par l'idéologie de la croissance, l'appât du gain, l'orgueil, la compétition pour l'exploitation immodérée des ressources. Combien de paysages avons-nous sacrifiés, combien de quartiers avons-nous enlaidis, combien de stress, de tensions, d'agressivité ? Pourquoi ? Est-ce vraiment la vie que nous voulons ?
Il est bon de s'émouvoir de la disparition d'un grand poète. Mais le plus bel hommage que nous puissions lui rendre c'est de garder et de cultiver son message, tous les jours, pour davantage de paix avec soi-même, avec les autres et avec la nature.