Les nanotechnologies s'intéressent à des mécaniques minuscules, qui vont jusqu'à la molécule et mesurent entre 1 et 100 nanomètres (milliardièmes de mètres). Un cheveu par exemple est déjà bien trop grand puisqu'il mesure 80'000 nanomètres de diamètre.
Ces nanotechnologies peuvent être appliquées à d'innombrables usages : surfaces autonettoyantes, crèmes solaires, mémoires minuscules, panneaux solaires plus efficaces ou traitements médicaux très spécifiques, tout cela avec beaucoup moins de matière et d'énergie que n'en demandent les procédés classiques.
Il s'agit donc d'une technologie très prometteuse, mais qui comporte aussi des risques. En effet ces nano particules pénètrent très facilement dans le corps, par les poumons, même par la peau et le système digestif et peuvent selon les cas y provoquer des cancers ou perturber le fonctionnement des membranes, des enzymes, des hormones, jusques dans le cerveau.
Incroyable mais vrai, dans le domaine en plein développement des nanotechnologies il n'y a aucune législation. Pourtant il y a trois choses que la loi devrait instaurer immédiatement : obliger les producteurs de nano particules de financer des recherches indépendantes sur leur nocivité, soumettre l'autorisation de les commercialiser à des conditions strictes de sécurité, et créer une responsabilité civile pour que les dégâts éventuels à la santé et à l'environnement soient payés par ceux qui auront tiré profit de leur commercialisation. Le Conseil fédéral attend. Il préfère le dialogue et la bonne volonté à la clarté de la loi. Tant pis pour les prochaines victimes, abandonnées à leur sort comme le sont celles de l'amiante, des PCB et des dioxines.