Ecologie libérale
Bonne nouvelle : des chantres de la pensée libérale reconnaissent que l’on ne peut pas faire des affaires durablement sans se préoccuper de l’environnement : la pollution de l’eau et de l’air, la disparition des espèces sauvages, les changements climatiques menacent le développement économique. Le neolibéralisme qui prône une liberté économique débridée et sans morale avait chassé du Parlement la pensée humaniste des Olivier Reverdin, Jean-François Aubert, Monique Bauer Lagier et Gilles Petitpierre qui étaient restés sans successeurs. On ne peut que se réjouir de cette renaissance.
Autre bonne nouvelle : de plus en plus d’écologistes reconnaissent que l’on ne peut pas protéger l’environnement dans un monde qui ne fonctionne pas avec un minimum d’efficacité, de rentabilité et de liberté.
Il y a une possible convergence. Mais elle sera difficile, car être libéral et écologiste ne consiste pas à diviser ses convictions par deux au gré du vent populiste, mais à faire face à une double rigueur. Pour assurer la crédibilité de son action, écologie libérale devra s’appuyer sur des sources solidement ancrées dans l’écologie. Car une fine couche de peinture verte ne suffira pas à nous convaincre, ni à nous protéger des déchets nucléaires, à masquer les déchirures infligées au paysage, à réduire le chaos de notre aménagement du territoire ou à maîtriser les changements climatiques.