Poussières
Dans les zones les plus exposées, nous inhalons 50 millions de particules fines à chaque respiration. Il en résulte des maladies pulmonaires, des cancers, 3'500 morts prématurées chaque année et 4,2 milliards de coûts annuels pour la société. Les plus dangereuses d’entre elles sont les suies issues de la combustion du Diesel. Elles pénètrent partout, dans nos poumons, dans le sang, dans le cerveau.
Cela n’a pas suffi au Conseil fédéral pour décider d’introduire une obligation de filtre à particules pour tous les nouveaux véhicules Diesel dès 2007. Il faudra attendre septembre 2009. Merci pour tous les malades qui subiront les conséquences de cette reculade !
L’argument du Conseil fédéral qui préfère s’aligner sur l’Union Européenne, ne convainc pas. Il lui est parfaitement possible d’introduire dès aujourd’hui cette obligation pour des raisons de santé et de protection de l’environnement, malgré les possibles protestations. La Suisse jouerait ainsi, comme au temps du catalyseur, un rôle de pionnier qui aiderait les esprits les plus avancés dans les pays producteurs d’automobiles.
D’ailleurs le Conseil fédéral n’aurait pas seulement dû imposer cette obligation pour les véhicules neufs, mais il devrait organiser avec les cantons une chasse sans merci contre tous les véhicules en circulation qui, à cause de moteurs mal réglés et de comportements agressifs, empestent chaque jour notre air sur le chemin du travail.