Lorsque je propose des mesures de protection de l'environnement, j'entends souvent cette phrase : inutile de se faire du souci pour l'avenir, de toutes façons l'homme s'en est toujours sorti.
C'est faux.
Chaque fois qu'une civilisation est arrivée à une limite des ressources disponibles, soit elle a subi des famines et des épidémies, soit elle est allée chercher ce qu'il lui manque chez d'autres. L'histoire est jonchée de souffrances et de cadavres justement parce que l'homme ne sait pas comment s'en sortir et qu'au lieu de se réguler, il vole et il massacre.
Les conquêtes romaines, puis les invasions barbares, les croisades, les famines, la guerre de cent ans, puis celle de 30 ans, les horreurs de la colonisation et de l'esclavage, les guerres du XXe siècle, l'Irak, le Darfour sont toutes des luttes pour la maîtrise de ressources.
Si nous voulons éviter de répéter les massacres de l'histoire et assurer un épanouissement de nos sociétés humaines, dans un projet de développement durable, nous devons adapter nos besoins à la capacité de la nature à les couvrir. Cela n'arrivera pas par miracle. Il faut prendre des décisions pour développer des technologies économes en énergie et en ressources, prendre des mesures pour réduire nos pollutions et notre consommation, et mieux partager. Sans quoi le ciel nous tombera sur la tête et nous recommencerons à nous battre les uns contre les autres.