OGM
Après des élections présidentielles teintées d’écologie grâce à Nicolas Hulot, la France s’apprête à prononcer un moratoire sur l’utilisation en plein champ d’organismes génétiquement modifiés (OGM). Les procès contre José Bové ont été ajournés, sine die. La France pourrait ainsi s’aligner sur la Suisse dont le peuple a voté un moratoire de 5 ans en 2005.
La recherche en laboratoire, qui nous permet de mieux comprendre les mécanismes de la vie, et la production en usine de molécules complexes peuvent être très bien contrôlées et sans danger.
Par contre l’utilisation commerciale d’OGM en plein champ pose des problèmes que personne n’a pu résoudre à ce jour. La production permanente de pesticides par la plante elle-même peut porter atteinte aux insectes utiles, comme les abeilles, et créer des résistances chez les ravageurs. Les brevets permettent à quelques compagnies de dominer le marché des semences au détriment des paysans, et les OGM peuvent provoquer des déséquilibres dans la nature par la création de plantes envahissantes ou toxiques et par des transferts de gènes à d’autres organismes.
La loi suisse exige des garanties élevées de sécurité. A la fin du moratoire il faudra du courage aux autorités pour refuser des autorisations malgré les pressions des milieux industriels. Un prolongement du moratoire serait souhaitable, d’autant plus que l’agriculture suisse n’a aucun besoin d’OGM.