Pour une Suisse 100% bio
Ce qui me frappe dans la crise de la faim c’est que certains des pays les plus touchés comme l’Egypte, ont été autrefois des greniers à blé et que d’autres, en Afrique et en Asie équatoriales, possèdent des conditions climatiques très favorables à la profusion de végétation. Que s’est-il passé ? Je vois trois raisons principales : l’explosion démographique, la déforestation, et l’agriculture industrielle qui chasse les petits paysans vers les bidonvilles, gaspille l’eau, dégrade et empoisonne les sols. Les règles du commerce international de l’OMC ne sont pas adaptées à l’agriculture. Priorité doit être donnée à l’autosuffisance par une production écologique, la seule qui soit durable. Cette crise est aussi l’occasion de nous pencher sur notre agriculture, qui ne fait plus le poids pour un monde politique prêt à la sacrifier au profit des exportations de l’industrie et des services. Et pourtant nous importons déjà la moitié de notre nourriture, nous perdons chaque seconde 1m2 de terre agricole et des milliers de fermes sont abandonnées chaque année. Il est temps que nous portions un nouveau regard sur la terre, sur l’humus qui nous nourrit. Il faut protéger les terres agricoles par un aménagement du territoire beaucoup plus strict, soutenir nos paysans et promouvoir une agriculture écologique, pour protéger l’eau, le sol, la nature, les paysages, la vie rurale et notre santé. Je rêve d’un label bio pour l’ensemble de la production agricole suisse !