Dans le débat énergétique le soleil fait figure de rêve lointain, de parent pauvre incapable de répondre aux besoins de notre civilisation. Le soleil est pourtant déjà aujourd'hui la principale énergie qui couvre les besoins de l'humanité. Prenons simplement l'exemple du cycle de l'eau, dont nous dépendons directement pour notre survie et notre économie.
Le soleil évapore chaque année 577'000 km3 d'eau, qui retombe sur la terre et sur les mers sous forme de pluie, de neige, de grêle ou de rosée. Pour faire ce travail à la place du soleil, il faudrait construire 24 milliards de centrales nucléaires (il n'en existe aujourd'hui pas même 500 dans le monde). Sachant cela, qui ose encore dire que la contribution du soleil aux ressources énergétiques de l'humanité est dérisoire et qu'elle le restera ?
Pour couvrir tous les besoins actuels de l'humanité en énergie, il suffirait de capter moins de 1% de l'énergie solaire qui atteint la surface de la terre. Je ne peux pas croire que la science et la technique ne seront pas capables dans les 20 à 50 prochaines années de mettre en place ce captage, pour nous libérer des pollutions et des changements climatiques? Bien sûr, pour y parvenir, il faut que les incitations politiques, les initiatives de l'économie et les comportements individuels se liguent dans une vaste initiative solaire, qui fait encore largement défaut dans notre pays.