Un peu de silence !
Depuis l'origine de l'humanité le bruit nous aide à prendre conscience de ce qui nous entoure, et à détecter un danger, des fonctions aujourd'hui noyées dans un brouhaha qui a envahi notre société.
En Suisse des enquêtes ont révélé que 64% de la population, soit quelque 4,7 millions de personnes, sont dérangées par le bruit. Or l'excès de bruit a des effets sur la santé : il augmente la pression sanguine, crée des problèmes cardiovasculaires, trouble le sommeil, provoque fatigue, maux de tête, irritabilité et agressivité.
Il est devenu très difficile, voire impossible de trouver un moment et un lieu de silence. Où peut-on encore se retrouver avec soi-même, en toute sérénité, écouter les bruits de la nature, les feuilles dans le vent, le chant des oiseaux, la pluie, la source au loin, le hérisson qui fouille le sol à la recherche de vermine ?
La Suisse a investi des milliards dans la construction de murs antibruit, mais elle peine à adopter et appliquer des mesures sévères contre le bruit à la source. Nous pourrions par exemple :
• Etendre les heures nocturnes d'interdiction d'atterrissage et de décollage des avions, de 22h à 7h.
• Renforcer les normes de bruit des véhicules, multiplier les contrôles et sortir de la circulation les véhicules, et les conducteurs trop bruyants.
• Interdire l'usage de haut-parleurs et autres moyens de diffusion électroniques à l'extérieur.
• Créer des cours et des jardins de tranquillité en ville.
Chacun de nous peut aussi faire preuve de fair-play, dans sa manière de conduire et de se conduire, à l'extérieur et chez soi, vis-à-vis des voisins, sans oublier que se parler aide à se comprendre, à se respecter et à se supporter.