Le 9 juillet dernier au Japon le Conseiller fédéral Pascal Couchepin a plaidé la cause de l'énergie nucléaire, accusant les écologistes de bloquer le développement de cette forme d'énergie. Ces paroles ont dû réveiller les mauvais esprits puisqu'une semaine plus tard exactement, un tremblement de terre a causé d'importants dommages à la plus grosse centrale nucléaire du Japon, qui selon les propos même des autorités n'avait pas été conçue pour résister à un tel évènement. Résultat : la centrale est arrêtée jusqu'à ce que l'on puisse évaluer la situation. On ne connaît pas les quantités de radioactivité qui se sont échappées lors de cet incident.
Durant le même été nous apprenions que le Congrès américain veut mettre en place une politique qui aboutisse à la production de 15% de son électricité par des énergies renouvelables, et que le parc éolien (énergie du vent) mondial s'est accru de 15'000 Megawatts en 2006, soit l'équivalent de 15 centrales nucléaires.
La politique suisse reste déficiente dans le domaine de l'énergie solaire et éolienne. Elle a toujours considéré leur apport comme marginal, de l'ordre d'un à deux pourcents.
Au lieu de critiquer les écologistes, le Conseil fédéral et les grandes sociétés d'électricité feraient mieux de construire avec eux un avenir solaire et renouvelable, plutôt que de regarder en arrière vers une technologie dépassée et dangereuse.