Le Conseil fédéral discute un paquet de mesures de politique énergétique. Il hésite, tergiverse, subit des pressions. Il y a en tous cas deux mesures qu’il doit soumettre sans tarder au Parlement.
Une augmentation forte et durable du prix des carburants est nécessaire parce que le secteur des transports est le plus mauvais élève en matière d’émissions de CO2 (+8% au lieu de – 8% comme le demande la loi sur le CO2). Il faut rendre la vie plus difficile aux automobilistes et aux motocyclistes qui empoisonnent notre environnement et favoriser celles et ceux qui habitent en ville, prennent les transports publics, se déplacent à pied et à vélo.
Deuxièmement il faut imposer dans tout le pays les normes Minergie les plus poussées pour tout nouveau bâtiment, et les meilleures possibles pour les rénovations: un beau programme qui fournit du travail aux entreprises locales pour l’isolation des bâtiments et les installations de chauffage économes, solaires ou au bois. N’est-ce pas plus excitant que de payer toujours plus aux pays producteurs de pétrole ?
Nous devons repenser notre civilisation, autrefois libérée des tâches les plus pénibles grâce au pétrole, mais devenue aujourd’hui esclave de cette ressource qui s’épuise. C’est maintenant qu’il faut opérer ce changement de direction, au bénéfice de notre économie et de notre qualité de vie, avant qu’il nous soit brutalement imposé par la nature.