Troisième Journée « Services écosystémiques culturels »
Université de Paris Diderot
Laboratoire LADYSS
Salle des Conseils
Les Grands Moulins
5, rue Thomas Mann
3 février 2016
Sacrées natures,
les services écosystémiques religieux en perspective
Etienne Grésillon et Bertrand Sajaloli[1]
9h : Accueil
9h30 : Présentation de la journée
(Patrick Desgeorges, Etienne Grésillon, Bertrand Sajaloli)
10h : Table ronde : Les religions définissent-elles des services écosystémiques spécifiques ?
Grésillon E., Sajaloli B. : « Une mise en perspective à partir de l’ouvrage le Sacre de la nature ».
- Malek Chebel (Chercheur anthropologue des religions et philosophe) ?
- François Euvé (professeur à l’Institut de Sèvres et docteur en physique, jésuite) auteur Christianisme et nature. Une création à faire fructifier ?
- Eric Julien (Géographe, spécialiste de la spiritualité des Indiens kogis)
- Francis Weill (médecin, chercheur spécialiste du judaïsme)
Les religions définissent des relations spécifiques (spirituelles ou non) entre les humains et la nature, qui déterminent ensuite des pratiques singulières, et ce tant au niveau des rites religieux que des modes de gestion ou de fréquentation de la nature. Peut-on dès lors évoquer l’existence de services écosystémiques religieux, c’est-à-dire de liens entre les symboliques religieuses et la nature, de relations entre des modes religieux d’habiter le monde et des formes environnementales ? A contrario, pourquoi les religions protègent-elles la nature ? Est-ce une vision de la nature comme altérité ou est-ce la conception d’un ensemble connecté associant les vivants entre eux et au divin qui déterminent la volonté de préservation de la biosphère ?
Table ronde : Poids contemporain du religieux dans les représentations sociales de la nature et dans la mise en œuvre des politiques
Sajaloli B. et Grésillon E. : « Une mise en perspective à partir de l’ouvrage « Par bois, monts et marais. De l’ici-bas à l’au-delà ».
- Paul Claval (Ancien Professeur de géographie à l’Université Paris-Sorbonne)
- Romi Mukherjee (Enseignant à Science Po, docteur en histoire des religions de l'Université de Chicago)
- Lionel Obadia (Professeur à l’Université Lyon 2, Anthropologie des religions mondialisation, Bouddhisme)
- Philippe Roch (Ancien responsable du WWF suisse, Directeur de l'Office fédéral de l'environnement des forêts et du paysage) ?
En quoi, dans des sociétés sécularisées, les conceptions religieuses créent-elles des modèles particuliers de rapports homme-nature ? Comment ces modèles percolent-ils, s’articulent-ils ou s’affrontent-ils avec ceux mis en œuvre par les pouvoirs laïcs pour définir des politiques d’aménagement du territoire ? En quoi ces conceptions religieuses de la nature offrent-elles des clés pour comprendre ou surmonter la crise écologique actuelle ? En quoi dessinent-elles des paradigmes pour la gestion des milieux naturels ?
Conclusion
Nathalie Blanc (Directrice de recherche au CNRS et Directrice du Ladyss)
[1] Etienne Grésillon (géographe maître de conférences, université Paris Diderot) et Bertrand Sajaloli (géographe maître de conférences, université d’Orléans) travaille sur les questions de religion et nature et sont coauteurs de deux ouvrages aux Presses Universitaires Panthéon Sorbonne (PUPS, sous presse) : Le sacre de la Nature (sortie prévue en mars 2016) et Par bois, monts et marais. De l’ici-bas à l’au-delà.